Habitats

Landes à Kermadou à Langonnet ©SMBSEIL

 Sont présentés ici les habitats remarquables au titre de Natura 2000.

L’estuaire

Cet habitat correspond aux milieux salés et saumâtres caractérisés par une alternance d’exondation et de submersion par l’eau de mer. Il s’étend sur une longueur de 12 km, depuis Pont-Scorff jusqu’à la confluence avec le Blavet et l’embouchure de la Rade de Lorient.

Les végétations annuelles à salicornes

Cet habitat est essentiellement localisé au niveau des ouvertures naturelles ou artificielles (pâturage des bovins) des prés salés à Puccinellie maritime (Puccinellia maritima), sur substrat vaseux à sablo-vaseux recouvert à chaque marée haute.

Les salicornes (Salicornia sp.) trouvent leur développement maximal à la fin de l’été, formant alors des gazons jaunissant ou rougissant selon les espèces. D’autres plantes peuvent les accompagner : Soude maritime (Suaeda maritima), Aster maritime (Aster tripolium), Puccinellie maritime.

Les prés salés atlantiques

Ensemble des végétations pérennes se développant au niveau du Schorre (mosaïque de végétation, entrecoupée de profonds chenaux), sur substrat argilo-limoneux à limoneux-sableux, consolidé, situées dans la partie supérieure de la zone de balancement des marées et pouvant subir une inondation régulière par la marée.

Habitats aquatiques et humides

Les cours d’eau à végétation flottante à renoncules

Zone humide et rivière à renoncules ©Sylvia Boudard

Habitat caractérisé par la présence du groupement à Renoncule en pinceau (Ranunculus penicillatus) et Callitriche à crochets (Callitriche hamulata). Cet habitat se rencontre aussi bien dans les petits cours d’eau que dans les cours d’eau larges. Des sources à l’estuaire, les rivières à renoncules flottantes façonnent les paysages des bassins versants. Leurs eaux courantes, fraiches et bien oxygénées sont favorables à une grande diversité d’espèces rares ou menacées : Saumon atlantique, Mulette perlière, Loutre d’Europe. Cet écosystème relativement préservé constitue la colonne vertébrale des 2 sites Natura 2000 et interagit avec une multitude d’habitats humides le long des cours d’eau : prairies humides, zones tourbeuses, landes humides sont autant de milieux de vie pour des espèces très variées et à préserver.

Les landes humides atlantiques

Lande humide à Clesseven à Glomel ©SMBSEIL

Leurs groupements sont caractérisés par l’abondance de la Bruyère à quatre angles (Erica tetralix), régulièrement accompagnée par la Bruyère ciliée (Erica ciliaris), l’Ajonc de Le Gall (Ulex gallii) et la Molinie bleue, sur substrat oligotrophe acide constamment humide ou connaissant des phases d’assèchement temporaire.
Les sphaignes y sont très peu abondantes voire absentes, ce qui distingue la lande humide de la tourbière.

 

 

Les prairies à Molinie bleue

Ce sont d’anciennes prairies fauchées, non amendées, se développant sur des sols humides peu perméables, soumis à de brèves périodes d’assèchement. Très rares sur le site (Langoëlan, Ploërdut), elles sont caractérisées par la présence, outre de la Molinie bleue, du Jonc à tépales aigus (Juncus acutiflorus), du Carvi verticillé (Carum verticillatum) et de l’Ecuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris).

Les tourbières

Les tourbières se développent dans des milieux à bilan hydrique excédentaire (apports d’eau supérieurs aux pertes), généralement pauvres en éléments nutritifs (oligotrophes) et sont caractérisées par une flore spécifique (Sphaignes, Sphagnum sp., Linaigrettes, Eriophorum sp., Rossolis, Drosera sp., …). Ce sont, par définition, des milieux turfigènes : formation de tourbe par accumulation de matière organique (sphaignes notamment) mal décomposée du fait des conditions asphyxiques liées aux excès d’eau.

Cet habitat est caractérisé par la présence de la Bruyère à quatre angles (Erica tetralix) et celle de la Molinie bleue. Les sphaignes s’y développent dans les dépressions humides découvertes.

Habitats terrestres

Les landes sèches et mésophiles

Landes à Kermadou à Langonnet ©SMBSEIL

Les landes sèches à Ajonc d’Europe (Ulex europaeus) et Bruyère cendrée (Erica cinerea) se développent sur quelques affleurements rocheux. Elles sont caractérisées par l’abondance de la Bruyère cendrée et de la Callune, et par la présence de l’Ajonc d’Europe et de nombreux lichens et mousses.

Les landes mésophiles à Ajonc de Le Gall (Ulex gallii) et Bruyère ciliée (Erica ciliaris) sont plus rares sur le site (au nord de Langoëlan), et se situent au contact d’une lande humide à Bruyère à quatre angles.

 

Les hêtraies atlantiques acidiphiles

Bien représenté sur le territoire, cet habitat y est disséminé, notamment sur les versants du Scorff et de l’Ellé. L’inventaire a permis d’identifier trois faciès de cet habitat sur le site : la hêtraie-chênaie à dominance de Hêtre (Fagus sylvatica), celle à dominance de Chêne pédonculé (Quercus robur), ou celle riche en Châtaignier (Castanea sativa). Ces habitats abritent des espèces rares comme l’Escargot de Quimper, les chauves-souris de type Murin de Bechstein ou Barbastelle, sans oublier les oiseaux.

Ressources et documentation

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