Le SMBSEIL porte actuellement sur le bassin versant de l’Ellé un projet pour la valorisation des vallées du Naïc et de l’Aër. Retenu en 2023, par la Fondation BREIZH BIODIV, suite à un appel à projet, il s’articule autour d’un travail collectif et fédérateur avec 5 autres structures (Roi Morvan Communauté, Quimperlé Communauté, le Département du Morbihan, les Fédérations de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique du Morbihan et du Finistère). Il a notamment pour objectifs : le maintien du bon état écologique et de la résilience des milieux aquatiques, en particulier face au changement climatique et la préservation de la biodiversité. Le programme d’actions, prévu sur 3 ans, de 2024 à 2026, s’élève à 63 000€, financé à 80% par la Fondation, les travaux initiés servant de support aux actions de sensibilisation.
Une restauration de la sinuosité naturelle de la rivière du Naïc en amont de la Chapelle de la Trinité entre Lanvénégen et Querrien
Les travaux ont consisté en la restauration de la morphologie de la rivière par la réactivation d’anciens méandres. Dans ce secteur, le Naïc apparaissait rectiligne et « perché » entre deux talus avec une zone humide attenante déconnectée du cours d’eau. Les cartes cadastrales laissaient apparaître des traces d’anciens méandres qui confirmaient que le cours d’eau sur ce secteur devait être plus méandriforme qu’il ne l’était.
A partir ce constat, les équipes de Quimperlé Communauté et Roi Morvan Communauté sont intervenues en régie, du 30/09 au 08/10/2024 dernier, par des méthodes douces.
Les objectifs : retrouver le profil naturel et un état d’équilibre du cours d’eau, diversifier les habitats aquatiques et les écoulements, redonner au cours d’eau et à la zone humide attenante toutes leurs fonctionnalités
Coût estimatif des travaux : 13 000 €, financé à 80% par la Fondation Breizh Biodiv
Un chantier « témoin » pour une gestion sélective de la végétation et du bois en rivière
Le bois en rivière et la végétation des rives (ou ripisylve) sont des éléments clés du fonctionnement des cours d’eau. Le bois en rivière diversifie les écoulements et constitue ainsi le principal habitat d’une rivière, servant en particulier de gîte pour les poissons et de couvert pour les invertébrés présents. Il participe par ailleurs à la bonne gestion des sédiments fins dans le cours d’eau. La ripisylve forme, quant à elle, des corridors écologiques indispensables à de nombreuses espèces et agit contre les effets du changement climatique, en limitant notamment le réchauffement de l’eau.
Organisé par les Fédérations de Pêche du Morbihan et du Finistère, un chantier « témoin » participatif a ainsi eu lieu le 5 octobre dernier avec l’aide d’une 20taine de bénévoles, mobilisés par les associations de pêche de Quimperlé et de l’Entente du Haut Ellé. Les bénévoles sont intervenus sur le Naïc, au cas par cas, sur 350ml environ, entre le Pont Naïc (RD790) et la confluence avec l’Ellé, entre les communes de Lanvénégen et Querrien. Après repérage des individus à traiter, les participants ont réalisé, dans les intérêts de la biodiversité et dans une démarche de gestion équilibré, un débroussaillage sélectif de la végétation des berges et l’enlèvement sélectif des bois, formant un obstacle très important à l’écoulement.
Un temps pour partager des retours d’expérience, un protocole commun et un moment convivial pour créer du lien entre tous les participants et institutionnels !