SMBSEIL

Un nouveau suivi de la qualité bactériologique de la Laïta en 2023

Le SMBSEIL remet en place cette année sur la Laïta un suivi visant à identifier les sources de contaminations microbiologiques situées à l’extrémité aval de l’estuaire.

Etendu sur 17 kilomètres depuis Quimperlé jusqu’au Pouldu, lieu de son débouché en mer, l’estuaire de la Laïta est le lieu de nombreuses activités : nautisme, plaisance, mytiliculture, tourisme, baignade ou encore pêche amateure. Pour le maintien de tous ces usages, il est nécessaire de disposer d’une eau de bonne qualité, en particulier microbiologique.

C’est dans ce cadre, que la Commission Locale de l’Eau (CLE) a défini au sein du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) Ellé-Isole-Laïta un objectif de classement sanitaire en B pour les zones de production conchylicole de la Laïta (pour en savoir plus). Pour atteindre cet objectif, identifier et hiérarchiser les sources de pollution microbiologique présentes sur le bassin versant, la CLE a défini un 1er profil de vulnérabilité conchylicole et un programme d’actions en 2015, complété en 2019, pour permettre in fine de maîtriser ces pollutions. Un réseau de suivi de la qualité des eaux a ainsi été mis en place de 2011 à 2020 dans la Laïta et aux exutoires de ses principaux affluents.

Longtemps dégradée, la qualité bactériologique de la Laïta s’est améliorée, confirmée par les arrêtés préfectoraux classant la Laïta aval en B pour les bivalves non fouisseurs (huîtres et moules) en 2016 (arrêté du Finistère) puis pour les bivalves fouisseurs en 2022 (arrêté du Morbihan), en amont, la Laïta n’étant pas classée.

Cependant, depuis 2021, les suivis du REseau Microbiologique de l’IFREMER rapportent, sur certaines campagnes, d’importantes teneurs en bactéries Escherichia Coli (E. Coli) dans les coquillages au niveau de l’anse de Stervilin (en aval, sur Clohars-Carnoët), souvent supérieures à celles de Porsmoric (plus en amont, également sur Clohars-Carnoët) et par temps sec. Ces mauvais résultats ont amené le Préfet du Finistère à prendre un arrêté en juin dernier déclassant l’anse de Stervilin, interdisant la production de moules dans ce secteur.

Les investigations menées avec Quimperlé Communauté n’ayant malheureusement, pour le moment, pas permis d’identifier les causes : assainissement, agriculture, plaisance ou encore faune sauvage, le SMBSEIL a décidé de remettre en place son réseau de suivi microbiologique, au moins jusqu’à la fin d’année 2023 pour permettre notamment de remonter en amont des sous-bassins versants qui semblent les plus contributeurs, localiser précisément les secteurs les plus contaminés et ainsi faciliter ensuite les prospections pour définir l’origine de ces contaminations à l’aval du bassin versant de la Laïta.

Ce nouveau réseau est constitué (cf. carte de localisation des stations ci-dessous) :

  • de 9 stations de suivi dans les eaux,
  • d’une station de suivi dans les huîtres au Port du Pouldu en complément des stations REMI de l’IFREMER.

Les campagnes ont lieu tous les mois aux alentours de la basse mer, lors des prélèvements du REMI mais également en « temps sec » ou lors des pics d’affluence touristique.

réseau suivi bactériologie Laïta

Localisation des stations de suivi de la qualité bactériologique de la Laïta aval

Station de suivi à Guidel-Plage sur le ruisseau provenant de Notre Dame de la Pitié

Station de suivi à Clohars-Carnoët sur le ruisseau du Quinquis au niveau de la digue de Ster-Fankec