Espèces

Grand Rhinolophe ©AMIKIRO

Sont présentés ici les espèces remarquables au titre de Natura 2000.

ESPECES ANIMALES

Mammifères

Chauves-souris

Grand Rhinolophe ©AMIKIRO

Les chauves-souris sont les seuls mammifères capables de voler. Evoluant de nuit, elles sont dotées d’un système très perfectionné (l’écholocation) pour se diriger et repérer leurs proies. Elles émettent ainsi des ultrasons par la bouche (famille des Vespertilionidés) ou par les narines (famille des Rhinolophidés), ultrasons qui, en butant sur un obstacle, reviennent vers l’animal qui les capte par ses oreilles et traduit cette information sonore pour capturer une proie ou contourner un obstacle.

La vie des espèces européennes comporte une phase active (de mars à octobre) et une phase léthargique (de novembre à février). La sortie de l’hiver annonce le retour des chauves-souris sur leurs territoires de chasse. Les forêts de feuillus, les cours d’eau, le bocage et les prairies sont des milieux particulièrement recherchés, à l’inverse des monocultures ou des plantations de résineux dans l’ensemble désertées (car pauvres en proies).

Les espèces de chauves-souris, de tailles différentes (envergure variant de 20 à 40 cm, pour un poids oscillant entre 5 et 40 grammes), consomment un large éventail d’invertébrés (insectes, araignées et autres arthropodes). Une étude a notamment montré qu’un seul Vespertilion de Daubenton (Myotis daubentonii) consomme de l’ordre de 60.000 moustiques en l’espace de huit mois (Grimmberger & Schrober, 1991). Aux alentours du mois de juin, les femelles vont se regrouper en essaims dans un gîte afin de mettre bas.

Loutre d’Europe

En l’espace de quelques décennies, et principalement depuis les années ‘50, l’espèce a considérablement régressé partout sur son aire de répartition (originellement de l’Irlande au Japon), allant jusqu’à disparaître du centre de l’Europe.
En France, où l’espèce est protégée (arrêté ministériel du 17 avril 1981), de 1 000 à 2 000 individus (soit 5 à 10% des effectifs initiaux) se maintiennent sur la façade atlantique et dans le Massif Central. La Bretagne demeure l’une des six régions françaises où des noyaux significatifs subsistent, bien qu’encore très menacés.

Les poissons

La lamproie marine

Lamproie marine ©Sylvia Boudard

La Lamproie marine, rare en limite septentrionale actuelle de répartition (Finlande, Suède, Angleterre) et dans le Rhin, est présente en France dans les petits fleuves bretons, en Loire, en Gironde, dans l’Adour, dans le Rhône et un certain nombre de cours d’eau côtiers méditerranéens.
L’aire de répartition de l’espèce, largement étendue en France au début du XXème siècle, s’est considérablement réduite et fragmentée en raison de la multiplication des barrages qui ont bloqué sa remontée dans de nombreux cours d’eau.

La Lamproie marine est aujourd’hui considérée comme vulnérable au niveau européen et français.

La lamproie de Planer

Comme la Lamproie de rivière, sa distribution actuelle s’étend des rivières de l’Europe de l’Est et du Nord jusqu’aux côtes portugaises et italiennes. L’espèce est présente dans les rivières du nord et de l’est de la France, en Normandie, en Bretagne, en Loire, en Charente, en Dordogne, Garonne, dans l’Adour et certains affluents du Rhône.

La Lamproie de Planer est très fréquente dans le Scorff et ses affluents. Elle constituait jusqu’en 2000 la seule espèce de lamproie recensée dans la Sarre, où la recolonisation par la Lamproie marine devrait bientôt pouvoir s’effectuer, à la faveur des aménagements (passes à poissons) récemment réalisés sur le Blavet.

Le saumon atlantique

Saumon atlantique ©Sylvia Boudard

Le Saumon atlantique fréquente la grande majorité des cours d’eau de la région tempérée de l’Atlantique Nord. Il est présent sur les façades océaniques Est et Ouest (Europe du Nord, Canada, Etats-Unis). Les routes de migration en mer passent par l’ouest du Groenland, le nord des îles Féroë et la mer de Norvège. Autrefois présente dans l’ensemble des cours d’eau de la façade Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord, l’espèce a considérablement régressé et a même complètement disparu de grands bassins tels que le Rhin, la Seine ou les affluents de la Garonne, et se trouve menacée dans le bassin de la Loire.

Le Saumon atlantique ne fréquente actuellement, en France, que les cours d’eau du littoral Atlantique et de la Manche (Bretagne et Normandie), l’axe Loire-Allier, le piémont pyrénéen (bassin de l’Adour et de la Nivelle). L’espèce a été récemment réintroduite dans la Garonne, la Dordogne (jusqu’à Beaulieu) et le Rhin.

La mise en service sur le Scorff, en mai 1994, de la station de contrôle des migrations de Saumon du Moulin des Princes (Pont-Scorff), a doté la rivière d’un outil, unique en France, d’étude de la dynamique de population de cette espèce. Cet équipement, propriété de la Fédération de Pêche du Morbihan et faisant l’objet d’un programme de recherche INRA-CSP, permet notamment de quantifier chaque année à la fois les retours d’adultes et le flux de smolts (jeunes saumons migrants) dévalant vers la mer. Sur la période 1994-2002, le nombre d’adultes remontant le Scorff varie ainsi, selon les années, d’environ 300 à 1.000 individus, celui de smolts migrants variant de 1.000 à près de 11.000 individus.

Les données scientifiques (1994-2002) révèlent également que la survie en eau douce ne permet actuellement que difficilement le renouvellement des générations, compte tenu des survies en mer.

Le Bassin versant Ellé-Isole-Laïta contribue à plus de 25% aux effectifs breton de saumon ce qui en fait le principal contributeur.

Les taux de survie de l’œuf au smolt demeurent, en effet, à un niveau très bas (le plus souvent inférieurs à 1 %), et ne pourraient être contrebalancés que par une très bonne survie en mer (supérieure à 10 %), hypothétique en l’état actuel du milieu marin. Ces faibles taux de survie en eau douce sont imputables non pas à une cause majeure identifiable, mais à l’effet cumulé de tout un ensemble de causes. Cette situation préoccupante, qui compromet à moyen terme le maintien du patrimoine saumon local au niveau d’abondance actuel, appelle à la mise en œuvre de mesures urgentes visant principalement à restaurer la qualité des cours d’eau (préservation des zones de fraie, libre circulation, limitation de la pollution…).

Le chabot

L’espèce est répandue dans toute l’Europe (surtout au nord des Alpes), jusqu’au fleuve Amour, en Sibérie, vers l’est. Espèce d’accompagnement de la Truite fario et des parties supérieures des cours d’eau, le Chabot a une très vaste répartition en France.

L’espèce n’est pas globalement menacée, mais ses populations locales le sont souvent par la pollution, les recalibrages ou les pompages.

Les mollusques

L’escargot de Quimper

Escargot de Quimper ©SMBSEIL

Espèce à caractère atlantique, endémique (espèce qui ne se rencontre qu’en un lieu ou une région donnés) de France et d’Espagne. Aire de répartition disjointe en France : Bretagne occidentale (à l’ouest d’une ligne Saint-Brieuc/ Vannes) et Pays Basque. Son aire de distribution restreinte justifie son inscription sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN), à l’annexe II de la Convention de Berne, aux annexes II et IV de la Directive Habitats.

L’Escargot de Quimper est une espèce protégée en France (arrêté ministériel du 7 octobre 1992).

Même si l’espèce ne semble pas globalement menacée (elle est encore bien présente en Espagne), la disparition de petits massifs boisés et des talus contribue à morceler son habitat et son aire de répartition, et à fragiliser l’espèce.

La Mulette perlière

Mulette perlière dans l’Aër ©Pierre-Yves Pasco

La Mulette perlière est présente sur la côte Est de l’Amérique du Nord et en Eurasie jusqu’à la Sibérie. Le statut de protection de l’espèce est identique à celui de l’Escargot de Quimper. Au niveau mondial, il est estimé qu’il reste moins de 40 populations viables, dont près de la moitié en Ecosse.

En France, l’espèce a disparu de près de 50% des cours d’eau qu’elle occupait jusqu’au début du XXème siècle. Et, lorsque des comparaisons quantitatives sont possibles, il apparaît des diminutions d’effectifs de plus de 90% (notamment dans le Massif Armoricain et les Vosges). Seuls les cours d’eau du versant atlantique des massifs anciens sont occupés : 59 rivières en Massif Central et Morvan, 18 en Massif Armoricain, 2 dans les Pyrénées, 1 dans les Vosges.

La plus grosse population de Bretagne est présente sur le ruisseau de Bonne Chère, affluent de la Sarre sur le bassin versant du Blavet.

ESPECES VEGETALES

Le flûteau nageant

Flûteau nageant ©SMBSEIL

Le Flûteau nageant est une espèce endémique européenne, dont l’aire couvre les pays de l’Europe tempérée occidentale et centrale. En France, où il est protégé, on le rencontre de manière très éparse dans une quarantaine de départements, hors zone méditerranéenne et hautes montagnes.

L’espèce est considérée comme en régression généralisée sur l’ensemble de son aire de répartition.

 

 

La Lobélie de Dortmann

Lobélie de Dortmann ©SMBSEIL

La Lobélie de Dortmann est une plante vivace amphibie appartenant à la famille des campanulacées. Elle comporte une rosette au fond de l’eau et développe une inflorescence au-dessus de la surface de l’eau composée de fleurs blanches. En France, sa présence est limitée à la façade atlantique dans les étangs des Landes et de la Gironde ainsi qu’en Bretagne (uniquement à l’étang du Bel-Air à Priziac). Elle est protégée au niveau national.

 

 

 

MOUSSES

Sphaigne de la Pylaie

La Sphaigne de la Pylaie est une mousse (bryophyte) appartenant au groupe des Sphaignes. Elle est de couleur brun rouge ou brun noirâtre mais sa couleur peut varier du rose brique au verdâtre en fonction du nveau et du temps d’immersion. Elle vit en effet dans des dépressions humides des landes tourbeuses et des tourbières atlantiques. Elle est rare dans le monde et encore plus rare en Europe où elle n’est présente qu’au nord-Ouest de l’Espace et en basse-Bretagne pour la France. Cette rareté contribue à son statut de protection national et européen (espèce annexe II directive Habitat faune flore).

Sphaigne de la Pylaie ©SMBSEIL

 

 

 

 

 

 

FOUGERES

Le trichomanes remarquable

Trichomanes remarquable ©SMBSEIL

Cette petite fougère présente la particularité d’exister sous deux formes bien différenciées : un prothalle filamenteux (gamétophyte), formant des amas rappelant du coton hydrophile vert tendre ; une forme feuillée (sporophyte), développant des frondes vert sombre, translucides, de 10 à 40 cm de longueur.

Cette dernière ne se développe, à partir du prothalle, que lorsque les conditions écologiques lui sont favorables.

Ressources et documentation

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