Le SAGE Blavet et les zones humides

L’objectif 3.1 du PAGD du SAGE concerne la protection, la gestion et la restauration des zones humides. Les dispositions correspondantes visent à :

1. Connaitre les zones humides par la réalisation et l’actualisation d’inventaires et l’identification des zones humides remarquables

Les inventaires communaux de zones humides ont été réalisés sur l’ensemble du bassin versant du Blavet. Conformément au protocole d’actualisation des inventaires validé par le Bureau de la CLE, une mise à jour des données a été menée par la structure de suivi du SAGE à l’occasion de l’élaboration ou de la révision de documents d’uranisme (45 communes concernées en 2021). Sur la base de ces données, il ressort que :

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  % de zones humides par masse d’eau

  Le bassin du Blavet compte de l’ordre de 24 000 ha de zones humides, soit environ 11 % du territoire.

• Les milieux les plus présents sont les boisements (35% de la surface totale), les prairies humides (34 %), les prairies artificielles et cultures (13 %). Viennent ensuite les plantations forestières, les friches et les zones littorales avec environ 5 % chacune.
• Les milieux constituant des zones humides remarquables au sens du PAGD du SAGE représentent environ 10 % des zones humides. Ces milieux sont plus densément présents sur l’amont du bassin versant et sont par contre peu représentés sur les bassins de l’Evel et du Sulon. A noter qu’il existe une incertitude sur la caractérisation des zones humides remarquables dans les inventaires communaux. Une validation fine de la donnée reste à effectuer. Elle pourrait amener une évolution de l’ordre de grandeur de surface de zones humides.
• Les landes humides et tourbières constituent environ 1,5 % de l’ensemble des zones humides du bassin du Blavet.
• La densité de zones humides par masse d’eau est très hétérogène et varie d’environ 5 à 27 % (cf. carte ci-contre). Les densités sont globalement plus importantes en amont du bassin sur la partie costarmoricaine.

2. Les protéger dans les documents d’urbanisme

Zone humide en zone urbaine ©SMBSEIL

A l’occasion de l’élaboration du tableau de bord du SAGE édité en 2021, un bilan de la prise en compte des zones humides dans les documents d’urbanisme a été réalisé. Il montre globalement que la prise en compte est satisfaisante et permet plutôt une protection des zones humides même si, dans plusieurs cas, la rédaction des règlements mériterait d’être affinée pour accroître la protection des zones humides.

3. Mener des actions de gestion et de restauration sur 4 masses d’eau prioritaires et sur les zones humides remarquables :

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  Masses d’eau prioritaires “zones humides”

  Sur les 4 masses d’eau prioritaires indiquées sur la carte ci-contre au regard de la dégradation de la qualité de l’eau, le SAGE demande la mise en place d’un programme d’actions par le biais d’un dispositif appelé ZHIEP. Le principe de ces ZHIEP est que le préfet du département concerné les délimite et y arrête un programme d’actions et des objectifs. Ce programme se met en place sous forme contractuelle dans un premier temps. Si, au bout de 3 ans, les objectifs de changement de pratiques fixés ne sont pas atteints, le Préfet a la possibilité de rendre tout ou partie des mesures obligatoires. Pour en savoir plus sur ce dispositif. A ce jour, les services de l’Etat n’ont engagé aucune démarche pour mettre en œuvre ce programme.

• Les zones humides remarquables sont, au sens du SAGE, des milieux à forte biodiversité (tourbières, landes humides, prairies oligotrophes, vasières…). En partenariat avec d’autres acteurs (OFB, ONF, associations, structures porteuses de contrat territoriaux milieux aquatiques) le SMBSEIL a porté ou participé à des actions des gestion de plusieurs sites de landes humides et tourbeuses.

De plus, la structure porteuse du SAGE peut ponctuellement apporter son expertise à des structures qui souhaitent être accompagnées sur des projets liés aux zones humides.

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  Fauche en zone humide ©AMV

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  Réouverture de lande humide ©SMBSEIL