Le SAGE EIL et les zones humides

La thématique « milieux aquatiques » est reprise au sein du 3^ème enjeu du SAGE Ellé-Isole-Laïta et concerne plus globalement la « Préservation et la gestion des milieux aquatiques et des zones humides ».

Le SAGE EIL et les zones humides

Concernant les zones humides, le SAGE vise à préserver (voire reconquérir) leur patrimoine biologique et leurs autres fonctionnalités.

Cet objectif est décliné en moyens à mettre en œuvre pour les atteindre, à savoir :

• améliorer la connaissance de ces milieux ;
• protéger et gérer ces espaces, en mobilisant et en optimisant des outils adaptés, en particulier sur des zones prioritaires.

Plus spécifiquement, les principales actions portées dans le cadre du SAGE sur les zones humides pour répondre aux différentes prescriptions sont les suivantes :

• réaliser et mettre à jour les inventaires de zones humides sur l’ensemble des communes du territoire et les prendre en compte dans les documents d’urbanisme ;
• porter une étude préalable à la gestion des zones humides et analyser les données émanant des inventaires de zones humides ;
• organiser des journées d’échanges et de sensibilisation ;
• appuyer techniquement les porteurs de projet pour prendre en compte les enjeux de préservation des zones humides.

Les zones humides sur le bassin versant

Prairie humide sur le bassin de l’Ellé ©SMBSEIL

Les milieux humides assurent des fonctions essentielles telles que la régulation des débits d’étiage, l’expansion des crues et la recharge des nappes. Ils ont également un rôle important dans l’épuration de l’eau et accueillent une importante biodiversité (faune, flore et micro-organismes). Sur le territoire, on retrouve préférentiellement des bois humides et des prairies humides à proportion identique (35%). Ensuite, viennent les prairies humides artificielles ou les cultures, les landes humides et tourbières, les mégaphorbiaies et les plantations.

En application de la prescription E3-6 du SAGE, toutes les communes ont réalisé l’inventaire de leurs zones humides à partir d’un cahier des charges unique validé par l’ex-SMEIL en 2009. Ainsi, dans chaque commune du territoire, entre 2009 et 2015, ces inventaires ont été approuvés par les comités de pilotage communaux et par les conseils municipaux puis présentés en CLE. Des mises à jour sont réalisées par les services du SAGE dans le cadre de l’élaboration ou de la révision des documents d’urbanisme ou de manière ponctuelle sur demande d’un riverain à partir d’une procédure validée par la CLE en décembre 2017 (renvoyer vers l’onglet Ressources/SAGE/EIL)

Au total, les zones humides représentent 15 % de la superficie totale du bassin versant. 

La part des zones humides dans les communes varient de 5% minimum (Saint Thurien) à 30% maximum environ (Glomel), avec une prédominance plus importante à l’amont du bassin versant.

Ces données de connaissances doivent être intégrées aux documents d’urbanisme lors de leur révision ou de leur élaboration (prescription E3-8 du PAGD du SAGE). A noter que dans le contexte d’élaboration des PLUi, la prise en compte des inventaires zones humides devrait être complète prochainement à l’échelle intercommunale sur le territoire avec les futurs PLUi de Quimperlé Communauté et de Roi Morvan Communauté.

Le SAGE demande à ce que toutes les zones humides soient préservées (prescription E3-9 et article 5), et ceux dès le 1m², sauf exception d’intérêt général, avec la mise en place de mesures compensatoires.

Une étude préalable à un programme pluriannuel et la gestion des zones humides

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  Pâturage en prairie humide ©SMBSEIL

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  Fauche de roselière dans les Guerns à Quimperlé ©Ville de Quimperlé

Sur le bassin versant Ellé-Isole-Laïta, la gestion des zones humides est sous la compétence des intercommunalités en charge de l’opérationnel.

On peut distinguer deux principaux secteurs :

• l’Ellé amont sur le territoire de Roi Morvan Communauté ;
• l’Isole, l’Ellé et la Laïta finistériennes sur le territoire de Quimperlé Communauté.

La dynamique pour la gestion des zones humides à proprement parler n’est pas encore réellement engagée sur le bassin versant, même si des opérations de restauration sont ponctuellement portées, en particulier dans le cadre de contrats Natura 2000 ou via des travaux sur les cours d’eau qui vont favoriser aussi un meilleur fonctionnement des zones humides attenantes à la rivière restaurée.

A travers le Projet Agro-environnemental et Climatique (PAEC) porté par l’ex-SMEIL et Quimperlé Communauté et la contractualisation des mesures associées entre 2017 et 2021, certaines zones humides agricoles ont également profité d’une gestion et conservation particulière par période de cinq ans. Une nouveau PAEC sur la période 2023-2028 va normalement prochainement être mis en œuvre sous le pilotage de la Chambre régionale d’Agriculture.

Pour définir des secteurs prioritaires d’intervention, l’ex-SMEIL a réalisé, en partenariat avec le bureau d’études X. Hardy SARL en 2016, une étude préalable à la mise en place d’un programme d’actions milieux humides sur les bassins versants de l’Isole amont et de l’Ellé amont. 18 « ensembles de zones humides » dites « supra-prioritaires » ont été identifiées.

Pour en savoir plus, les rapports d’étude sont consultables dans les « Ressources ».

Journée d’échanges et de sensibilisation

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  Démonstration d'entretien à Saint Tugdual ©SMBSEIL

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  Démonstration d'entretien à Mellac ©SMBSEIL

L’ex-SMEIL a organisé en partenariat avec la Chambre d’Agriculture deux journées de démonstration de matériels et d’échanges sur la valorisation et l’entretien des prairies humides à destination de la profession agricole.

• A Mellac (29), le 19/09/2013
• A Saint Tugdual (56), le 26/09/2013