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Le SAGE Scorff et les cours d’eau

Rivière du Scorff

La thématique « milieux aquatiques » est reprise au sein du 4ème enjeu du SAGE Scorff et concerne plus globalement la « Préservation de la qualité et de la fonctionnalité des milieux aquatiques ».

Concernant les cours d’eau, le SAGE identifie l’objectif d’atteindre le bon état biologique des cours d’eau (très bon état sur le Scorff et bon état sur le Scave, la Saudraye, le Ter et Fort-Bloqué) en :

  • poursuivant l’acquisition de connaissances ;
  • gérant les milieux aquatiques et restaurant la continuité écologique.

Plus spécifiquement, les principales actions portées dans le cadre du SAGE sur les cours d’eau depuis son approbation, pour répondre aux différentes dispositions du PAGD sont les suivantes :

  • réaliser l’inventaire des cours d’eau sur l’ensemble des communes du territoire et les prendre en compte dans les documents d’urbanisme ;
  • réaliser l’inventaire des têtes de bassin versant ;
  • mettre à jour l’inventaire des plans d’eau et les caractériser pour y adapter un programme d’intervention ;
  • mettre en œuvre des programmes pluri-annuels de restauration et d’entretien des milieux aquatiques ;
  • restaurer la continuité écologique ;
  • engager une réflexion sur la labellisation « site Rivières Sauvages » des cours d’eau du bassin versant.

 

Le réseau hydrographique du bassin versant

Le Scorff près de Guémené-sur-Scorff ©OT Pays Roi Morvan

Le Scorff, cours d’eau principal du territoire, long de 75 Km, prend sa source à 220m d’altitude à Saint Auny à Mellionnec dans les Côtes d’Armor. Il traverse le département du Morbihan, puis arrivé à Lorient, prend la forme d’un estuaire de 12 km, en se joignant aux eaux du Blavet pour rejoindre l’Océan Atlantique.

Ses principaux affluents sont les suivants :

  • En rive droite : le ruisseau de l’étang de Pont-Calleck, le Kergustan, le Kerusten et le Scave ;
  • En rive gauche : le Chapelain, le Pont er Bellec et le Saint-Sauveur.

Tous ces affluents se composent également d’un important chevelu, dont les enjeux de préservation sont importants.

Dans le cadre de la disposition 73 du SAGE, toutes les communes du bassin versant ont réalisé un inventaire de leurs cours d’eau.

Les inventaires côté finistérien initiés par la Chambre d’Agriculture, en lien avec la DDTM29 ont été validés par la CLE en 2010. Pour les communes morbihannaises n’ayant pas encore conduit leurs inventaires avant l’approbation du SAGE, l’ex-Syndicat du Scorff a élaboré un cahier des charges, en phase avec celui du Finistère et coordonnées pour partie les inventaires en 2017. Ils ont permis d’alimenter les cartographies départementales des cours d’eau (renvoyer vers la page de présentation sur Scorff/ milieux aquatiques).

Le bassin versant dispose aujourd’hui d’une identification relativement précise et actualisée des cours d’eau, qu’ils soient temporaires ou permanents. Des mises à jour ponctuelles de ces inventaires sont réalisées par les services de l’Etat et les services du SAGE.

Au total, le bassin versant compte un linéaire d’environ 1 020 km de cours d’eau, soit une densité moyenne de 1,7km/km²

Ces données de connaissances doivent être intégrées aux documents d’urbanisme lors de leur révision ou de leur élaboration (disposition 74 du PAGD du SAGE). Côté Lorient Agglomération, de nombreuses communes ont pris en compte leurs cours d’eau dans leurs documents d’urbanisme. Ils le seront prochainement à l’échelle intercommunale sur le reste du territoire avec les futurs PLUi de Quimperlé Communauté et de Roi Morvan Communauté.

Des cours d’eau à migrateurs et la continuité écologique

Pêche électrique en rivière Scorff ©SMBSEIL

Toutes les espèces de migrateurs amphihalins présentes en Bretagne colonisent le territoire : saumon atlantique, anguille européenne, lamproie marine, grande alose et truite de mer. Leur degré de colonisation sur le linéaire des cours d’eau dépend des obstacles rencontrés par ces espèces, sachant qu’ils s’apprécient différemment d’une espèce à l’autre. Ainsi, un seuil faisant obstacle à la circulation d’une espèce migratrice en aval d’une portion de cours d’eau peut expliquer son absence en amont, même si un habitat favorable à l’espèce y est présent.

Sur le bassin versant, 377 km de cours d’eau sont classés en liste 1 (article L.214-17-1 du code de l’environnement) et jouent un rôle de réservoir biologique au titre du SDAGE Loire-Bretagne. 123 km de cours d’eau sont classés en liste 2 « au titre de la continuité écologique » (article L.214-17-2 du code de l’environnement), linéaire où il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs. Les ouvrages recensés dans le cadre de la liste 2 sont au nombre de 66 dont 22 identifiés comme non conformes au titre de la continuité écologique, à fin décembre 2021.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le tableau de bord interactif des données poissons migrateurs à l’échelle des SAGE de l’Observatoire des Poissons Migrateurs de Bretagne :

https://www.observatoire-poissons-migrateurs-bretagne.fr/les-poissons-migrateurs-a-l-echelle-des-bassins-versants/128-les-bassins-versants/1486-tableau-de-bord-interactif-des-donnees-poissons-migrateurs-a-l-echelle-des-sage

Les têtes de bassin versant

Zones drainées par les petits cours d’eau proches des sources, elles sont stratégiques pour le fonctionnement et l’équilibre des bassins versants. Les services écosystémiques rendus par les têtes de bassin versant conditionnent l’état des ressources en eau en aval ainsi que la biodiversité.

A partir d’une méthode établie par la Cellule d’Animation sur les Milieux Aquatiques et la Biodiversité (CAMAB) du Finistère, un travail de recensement des têtes de bassin versant a été réalisé en 2019, conjointement avec le SAGE Blavet et le SAGE Ellé-Isole-Laïta, en application de la disposition 75 du PAGD.

713 têtes de bassin versant ont été identifiées, couvrant 74% du bassin versant.

Pour en savoir plus sur les têtes de bassins versants :
https://bassinversant.org/wp-content/uploads/2020/07/CAMAB-tete_bassin_versant.pdf

Les plans d’eau

Plan d’eau sur le bassin du Saint Sauveur ©SMBSEIL

Un plan d’eau est défini selon le SANDRE [1] comme une étendue d’eau stagnante de surface et de profondeur variable, d’origine naturelle ou anthropique. Sur le territoire, les plans d’eau sont artificiels et ont été créés notamment sur des zones de sources, dans le lit mineur ou en dérivation des cours d’eau pour l’agriculture (irrigation, abreuvement) et les loisirs (plan d’eau d’agrément, pêche).

Le SAGE encadre la création de plan d’eau de loisirs et en particulier l’interdit sur les bassins versants des cours d’eau de 1ère catégorie piscicole (disposition 80 du PAGD et article 4 du règlement).

Initiée en 2019, une mise à jour de l’inventaire et une caractérisation des plans d’eau est actuellement en cours. A fin 2022, avec la plus forte densité de plans d’eau sur le territoire, le sous-bassin versant du Saint-Sauveur a fait l’objet de prospection terrain pour estimer et prioriser les plans d’eau étant susceptibles d’avoir le plus d’impacts sur les milieux aquatiques et sur la ressource.

Environ 1100 plans d’eau sur le bassin versant du Scorff, avec les plus fortes densités sur le Saint Sauveur et sur le Cunffio

De plus amples résultats sont disponibles au sein du rapport de stage disponible dans les Ressources.

La gestion des cours d’eau

Sur le bassin versant du Scorff, la gestion des cours d’eau est conduite via un contrat territorial intégrant en autres des travaux de restauration et d’entretien des milieux aquatiques coordonné par Lorient Agglomération, en charge de l’opérationnel, en lien avec Quimperlé Communauté, Roi Morvan Communauté et la Communauté de Communes du Kreizh Breizh.

Ces programmes visent en particulier les objectifs suivants :

  • la remise en état des petits cours d’eau (chevelu) pour restaurer leur potentiel piscicole ;
  • le maintien de la qualité du milieu sur les cours principaux et les parties basses des affluents afin de favoriser la vie aquatique ;
  • la restauration hydromorphologique des rivières pour la diversification des écoulements et des habitats du lit ;
  • la préservation des rives et des ouvrages (lutte contre les points d’érosion et risque d’inondation par la gestion et/ou la suppression raisonnée des embâcles) ;
  • l’amélioration des conditions de migration des espèces piscicoles, avec en particulier l’aménagement des petits obstacles sur le chevelu ;
  • la réduction des perturbations liées à l’abreuvage des animaux au cours d’eau et la contribution à l’amélioration de la qualité de l’eau.

Pour en savoir plus, consulter les sites internet de Lorient Agglomération, Roi Morvan Communauté et Quimperlé Communauté :

A noter que plusieurs indicateurs permettent de décrire l’état biologique et hydromorphologique des cours d’eau. Parmi ceux-ci, l’indice macro-invertébré (I2m2/IBGN), l’indice macrophyte (IBMR), l’indice poisson (IPR) et l’indice diatomées (IBD). L’état biologique global fait la synthèse des 4 indices par masse d’eau.

Toutes les données sont consultables sur le site de l’Observatoire de l’Environnement en Bretagne : https://bretagne-environnement.fr/indices-biologiques-qualite-cours-eau-bretons-datavisualisation

A une échelle plus locale, des données sur l’état des cours d’eau ont été collectées à l’occasion de la mise en œuvre des contrats territoriaux cités précédemment. Les diagnostics ont été réalisés par Lorient Agglomération selon la méthode « Réseau d’Evaluation des Habitats » qui étudie les milieux aquatiques selon 6 compartiments : débit, continuité, ligne d’eau, lit majeur, berges/ripisylve, lit mineur.

[1] Service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau

Ressources et documentation